dimanche 17 février 2008

Gewurztraminer Kuehn 2006 Cuvée Sainte-Marguerite

La découverte du mois: invités chez des amis pour un diner exotique, quelle ne fut pas notre surprise en découvrant ce vin acheté une heure avant chez Nicolas !
Habitués, mais pas lassés du parfum de litchis des Gewurtztraminer, nous avons étés très surpris de l'arôme caramélisé et presque beurré de ce vin racé et élégant, tout en finesse, au corps léger (sec), sans impression trop sucrée, bref, un véritable dépaysement gustatif.
Certes, le prix (13€) peut sembler élevé: on peut avoir un Alsace Grand Cru pour un peu plus, mais un terroir et un tel savoir-faire, produisant un résultat aussi étonnant, justifient quand même ce surcout. Et en plus, la bouteille est magnifique.
Un vieillissement de quelques années va sans doute lui apporter encore plus de noblesse... rendez-vous est pris !

Note provisoire: 4/5

dimanche 13 janvier 2008

La Chapelle de Romanin 2002 (rouge)

Les vins rouge de Provence sont méconnus, éclipsés qu'ils sont par les rosés de cette même région, dont la renommée n'est plus à faire... Mon premier amour fut le Domaine de Pouverel, millésime 2002, aux senteurs de garrigue et d'olives, sur un fond de menthol ou de pin très évocateur.
Hélas, à mon retour chez Nicolas pour en racheter, je fus déçu d'apprendre qu'ils ne faisaient plus ce produit. Le caviste m'a alors conseillé en échange cette bouteille d'AOC Les Baux-de-Provence, La Chapelle de Romanin. C'était en septembre 2007.
Ce midi nous avons décidé de l'ouvrir sur un repas simple (oeufs brouillés et piperade), et je dois dire qu'elle a été à la hauteur de mes espérances.
La robe est rouge grenat, très sombre, très dense. Le nez est sur les fruits noirs, un bouquet simple, mais il me semble avoir perçu une effluve herbacée...
En bouche, il est capiteux mais fluide, des arômes complexes de fruits confiturés, une petite note chocolatée, puis les tanins révèlent leur présence encore très franche pour un vin de 6 ans.
A la rétro-olfaction, des vapeurs mentholées ou d'eucalyptus rafraîchissent l'impression générale de chaleur et de soleil, mais les tanins sont encore là.
C'est un vin délicieux tout seul, si on supporte la persistance tanique en fin de bouche. Peut-être deux petites années de cave lui arrondiront les angles ?

Note finale: 3,5/5

dimanche 2 décembre 2007

Côtes du Rhône Village Sablet 2006 "La Font du Caïau" (rouge)

Acheté à la foire aux vins de Champion en octobre dernier, nous l'avons trouvé plus fruité que le millésime 2005. Nous le dégustons donc ce week-end, en accompagnement de steaks à la hongroise, linguine et légumes vapeur.
Une belle robe grenat aux reflets violacés, d'une belle intensité. Un nez discret, de fruits noirs, de pin (légèrement), et une effluve de réglisse. Laissons-le réchauffer un peu !
En bouche, une belle présence, beaucoup de corps, assez capiteux, des tanins (fins) et une pointe d'acidité laissant présager une bonne garde (dix ans nous a dit le producteur). L'ensemble est tout de même assez fluide, sans aucune lourdeur (malgré 14,5° d'alcool): élégant.
Quelques secondes de circulation laissent développer des arômes de pruneaux, et la finale est sur des notes animales, peut-être cuir.
Ce petit vin a sans doute un bel avenir, mais il est déjà très accessible dans sa jeunesse.

Note provisoire: 3,5/5

mardi 6 novembre 2007

Le Rez-de-Chaussée

65, rue Letort - Paris XVIIIème, le 3 novembre 2007
Ce restaurant-bistrot Aveyronnais propose une cuisine simple, authentique, présentée agréablement, dans un cadre moderne et chaleureux, le tout à des prix abordables. Et il y en a pour tous les goûts: charcuteries, aligot, côte de boeuf, et même brochettes de joues de loup à la graine de sésame et spaghettis à la corleone (tomates, courgettes et câpres).
Un honnête Marcillac rouge accompagna judicieusement ces mets, avant de laisser la place à de délicieux et inventifs desserts.
Une très bonne adresse, nous y retournerons (pourquoi pas un midi) !

http://www.rezdechaussee.fr

lundi 8 octobre 2007

Chez Jenny

39, bld du Temple - Paris IIIème, le 6 octobre 2007
Encore une de ces tavernes de brasseur au nom illustre (que je ne citerai pas) ?
Non, la brasserie Chez Jenny est un établissement au décor feutré et cosy, quoiqu'un peu bruyant lorsque la salle est comble, qui mérite vraiment un détour si vous aimez les produits de la gastronomie alsacienne.
Un délicieux petit verre de Gewurtz Vendanges Tardives le temps de réfléchir à notre menu, puis nous savourons une choucroute très bien garnie et extrêmement copieuse pour environ 20€ la part. Outre les charcuteries de très bonne facture, je retiendrai surtout le goût exquis de la choucroute dont le fondant et la saveur presque confite m'ont vraiment enchanté !
Pour accompagner ce plat ainsi qu'un jarret de porc caramélisé au miel, nous avons choisi un très correct Pinot Noir millésime 2004.
Enfin, les serveurs ont été avenants et disponibles, le service a été rapide, mais nous étions arrivés vers 19h.

http://www.chez-jenny.com/

mercredi 3 octobre 2007

Soirée "dégustation & vente"

Supermarché Champion d'Epinay sur Orge, 2 octobre 2007
Déjà la troisième "soirée foire aux vins" depuis que nous habitons Savigny, ma femme et moi !
Cette année, nous arrivons avec la ferme intention d'acheter de bons bordeaux rouges.
Les producteurs sont là pour chanter les louanges de leurs produits, la soirée est orchestrée par un animateur professionnel qui fait gagner des magnums à ceux qui répondent à ses questions (il faut être rapide), enfin des canapés et des petits fours sont distribués par d'accortes employées du magasin qui font des heures sup'...

Deux heures plus tard, et l'équivalent de deux verres de vins goûtés chacun, nous repartons avec de très bonnes bouteilles, et l'impression d'avoir fait des affaires:

- Une bouteille de Moscato d'Asti 2006 à 11€95: première découverte de la soirée ! Un vin blanc moelleux et perlé (légèrement pétillant, comme un Lambrusco), aux arômes d'Asti Spumante (c'est le même cépage, non ?) et titrant seulement 5,5°: parfait pour l'apéro, mais aussi les desserts.
- Deux bouteilles de Juliénas Thorin 2006 à 4€90: un des meilleurs cru beaujolais qui m'ait jamais été donné de goûter. Très fruité et velouté, un vrai délice à savourer sans attendre, bien qu'on dise qu'il gagnerait à attendre deux ou trois ans.
- Une bouteille de Côte-Rotie 2005 à 23€50: deuxième découverte, et première fois pour nous, qui n'avions jamais gouté de ce vin rouge toujours hors de prix... La bonne surprise de le voir à moins de 30€ et le sourire de la productrice nous ont poussé à le déguster, et à apprécier sa puissance aromatique, sa charpente solide et sa souplesse rare. Le Côtes du Rhône à son paroxysme, parait-il... je crois bien que c'est possible, nous verrons bien en le goûtant avec une belle viande.
- Deux bouteilles de Château Fombrauge 2005, Saint-Emilion Grand Cru à 23€99: une petite folie pour un grand vin de Bernard Magrez que nous avons découvert ce soir; un vin très étudié pour apporter le maximum de sensations en bouche. Rien à voir avec ce que nous connaissions déjà en matière de Libournais, et même de vin français, oui monsieur ! Une classe à part, qui laisse loin derrière tous les autres vins proposés en dégustation à cette soirée. Bluffant.
- Emportés par l'élan, nous nous laissons tenter par une bouteille de Château Camensac 2005, 5ème cru classé du Haut-Médoc à 14€95. Il n'est pas proposé à la dégustation, mais le fait qu'il soit noté ***(*) à la Revue des Vins de France, comme le Faumbrauge, mais pour un prix bien inférieur, nous pousse à tenter l'expérience. Notre premier achat de cru classé 1855 - faisons un voeu !

Pour finir, parmi la foule de vins que nous avons goûtés, il y a aussi, pêle-mêle, et en rouge:
- Château La Tour Carnet 2005, grand cru classé du Haut-médoc: au même prix que le Faumbrauge, mieux noté par la même revue, mais il nous a un peu moins plu que ce dernier.
- Côtes du Rhône Village Sablet 2006: bonne surprise pour ce vin dont nous avions acheté une caisse du millésime 2005, moins fruité, que nous gardons pour faire un peu vieillir. Le producteur nous a reconnu, nous l'avons complimenté pour son vin, mais bien que son 2006 soit encore plus séduisant, nous remettons l'achat à plus tard...
- Mendoza Argento Malbec 2006: le petit vin argentin dont le millésime 2005 nous avait enchantés nous déçoit quelque peu. Moins éclatant, mais dés arômes de café torréfié intéressants ("chocolat !" dit le monsieur).
- Saumur Champigny Domaine de la Perruche 2006: décidément, nous n'arrivons pas à retrouver l'entousiasme provoqué par le millésime 2004. Tout comme le 2005 goûté l'année dernière, il est "sans plus".
- En blanc, le même vin argentin mais en 'chardonnay': arômes de brioche, bonne acidité en bouche, mais quand même moins bon que le Saint-Véran de chez Nicolas que nous avons siroté le mois dernier...

Mais alors, notre palais se serait-il éduqué, en trois ans ? Ou sommes-nous devenus plus difficiles ?

Les grandes surfaces

Évitant d'acquérir des vins en supermarché, où les conditions de stockage, en rayon, ne sont pas vraiment optimum (bouteille stockée debout, température trop élevée, exposition à la lumière, aux vibrations, etc.), nous préférons, ma femme et moi, nous tourner vers les cavistes et autres marchands spécialisés. Les avantages sont, entre autres, le conseil prodigué aux acheteurs, et le contact humain avec le caviste - parce que la caissière, question vin...
Pourtant, certains hypermarchés ont un rayon dédié aux vins, aménagé, décoré et parfois agrémenté d'un vendeur (si si, c'est rare, mais cela existe).
Dans ces rayons spéciaux, on trouve parfois des caves à vins électriques, pour les grands crus: là, rien à dire... Mais on trouve aussi des caisses en bois contenant des vins hauts de gamme, voire des cartons contenant des bouteilles. Cela protège de la lumière et des manipulations, mais pas de la chaleur... Qui sait depuis combien de temps cette bouteille de Pomerol, même couchée, a passé à température ambiante ? La seule façon de se rassurer est de connaître le taux de roulement des mises en rayon !
Notons que la question se pose également pour un petit commerçant: descend-t-il tous ses vins en cave à la fin de la journée ou y-a-t-il un roulement suffisant pour que les bouteilles n'attendent pas trop longtemps ? Mystère...

Les foires aux vins
Goûter avant d'acheter, c'est un bon moyen d'éviter les surprises (pas toujours désagréables) que réserve l'ouverture d'une bouteille. Les cavistes font souvent déguster certains vins, les supermarchés jamais.
Toutefois, ces derniers proposent à leurs clients privilégiés (en fait, ceux qui en font la demande), la possibilité de déguster des vins lors d'une soirée en avant-première de leurs semaines "foire aux vin". On peut même y rencontrer des producteurs !
Quand, en plus, on sait que c'est là l'occasion d'acheter des bouteilles en provenance directe des circuits de distribution, mises en rayon spécialement pour l'occasion (qui n'ont donc pas passé des mois debout à attendre le chaland), il n'y a plus à hésiter.

Clin d'œil sur le vin